14 septembre 2010
En cette période de rentrée scolaire 2010-2011, il est souvent question, dans des livres et des journaux, d’Éducation, d’échec scolaire que l’on n’ arrive pas à éradiquer, de soutien scolaire de plus en plus important, du manque de confiance en soi de l’élève français, de la situation peu glorieuse de notre système éducatif.
Malheureusement, on oublie très souvent de montrer du doigt la principale cause de cette situation : la constante macabre, ce terrible dysfonctionnement dont l’existence est pourtant pratiquement unanimement reconnue.
Certains pourraient peut-être penser que je suis obsédé par cette constante, et que je saisis là l’occasion d’en reparler. Il n’en est rien. Je ressens tout simplement un sentiment de gâchis, d’erreur très regrettable de diagnostic. Plus précisément, tout se passe comme si un médecin prescrivait des médicaments, souvent couteux d’ailleurs, pour calmer la douleur, sans connaître l’origine du mal.
Il en est ainsi par exemple des mesures de soutien scolaire, qui peuvent aider ponctuellement certains élèves, mais qui ne permettront pas d’éradiquer l’échec scolaire dans son ensemble tant que la constante macabre sera présente dans l’esprit des professeurs, des parents d’élèves, des élèves. En effet, comment peut-on espérer supprimer l’échec scolaire alors qu’un professeur, sous la pression de la société, se sent obligé, inconsciemment, de toujours mettre un certain pourcentage de mauvaises notes pour être pris au sérieux ! La suppression de la constante macabre, à l’aide par exemple du système d’évaluation par contrat de confiance, ne permettra pas de supprimer complètement l’échec scolaire ; mais il y en aura alors beaucoup moins ; et seuls les élèves en échec réel, peu nombreux, bénéficieraient de soutien.
Un autre exemple : le mal être des élèves français. Comment pourrait-il en être autrement dans un contexte où chaque contrôle de connaissances est un concours déguisé, et donc où règne à l’école un esprit sournois de compétition permanente !
En clair, pour améliorer sérieusement notre système éducatif, il est absolument indispensable de commencer par supprimer la constante macabre. Je suis sûr que la situation sera alors sensiblement assainie et que notre École retrouvera la place qu’elle mérite sur le plan international.